Le trekkie - Trek du Laugavegur, Islande

♥ Coup de cœur

Date : 6 au 10 août 2024
Distance : 98,4 km
Lieu : Islande

Le Laugavegur est l’un des treks les plus reconnus. Le parcours initial s’étend sur environ 55 kilomètres entre Landmannalaugar et Thórsmörk, mais il est possible de le faire aussi en hors piste, comme je le ferai sur une grande partie du trajet lors de mon excursion sur place. Cette traversée offre un condensé des paysages islandais les plus spectaculaires : montagnes colorées, vallées verdoyantes, champs de lave, glaciers et rivières glaciaires.

Jour 1
Trajet : Landmannalaugar - Hrafntinnusker
Altitude la plus élevée : 1095 m
Dénivelé positif : 889 m
Dénivelé négatif : 485 m
Niveau : facile – intermédiaire

Aujourd'hui est un grand jour : 8 ans après mon dernier trek en Europe, me voici de nouveau sur ce même continent pour explorer les paysages l'Islande sur quelques jours. À l'origine, je souhaitais découvrir des contrées plus nordiques en visitant le Groenland l'année dernière, mais le plan a tombé à l'eau. Cette année, je devais participer à un trek au même endroit, mais ce dernier fut annulé 2 mois avant le départ. Avec peu de temps pour trouver un plan B, je me suis donc tourné vers l'ile à côté du Groenland : l'Islande. Le point de départ de ce trek débute au refuge du Landmannalaugar et l'impression immédiate que j'ai, c'est d'être sur une autre planète avec des paysages que l'on voit nul part ailleurs.

Ce qui frappe au premier coup d'oeil après mes premiers kilomètres pendant le trek, et c'est quelque chose que j'avais remarqué la veille lorsque j'ai parcouru

À peine 3,5 km à partir du départ du trek, nous sommes déjà sur un sentier secondaire qui n'est pas celui du Laugavegur et la différence avec ce dernier est norme puisqu'il n'y a plus de randonneurs à l'horizon. C'est comme si je me retrouvais seul au monde des ces magnifiques paysages et que le temps n'avait plus d'importance.

À part la mousse verte, il n'y a pas beaucoup de végétation en cette première journée de randonnée. Lorsque l'on apercevoir de petites fleurs, celles-ci détonent dans le décor.

Point de vue en montant vers le mont Háalda, située à 1128 m d'altitude. Malheureusement, une fois au sommet, la pluie, le brouillard et les vents violents seront au rendez-vous et qui m'empêcheront de voir le panorama au sommet.

Autre point de vue en montant vers le mont Háalda.

C'est maintenant la descente du mont Háalda avec le ciel qui se dégage un peu ainsi que le vent qui se came aussi. Je crois même avoir vue quelques flocons de neige tellement la température était froide au sommet.

Après un peu plus de 7,5 km, le dénivelé du trajet devient beaucoup plus faible et ce, sur plusieurs kilomètres. À ce moment, nous traversons de de grandes étendues où se mêlent les contrastes de couleurs.

La pluie et le brouillard sont de retour, mais ça ne gâche pas l'expérience pour autant. Ça ajoute même à l'ambiance mystérieux et magique des lieux.

Cette journée me permettra de voir mes premiers geysers naturels à vie.

Une fois arrivé au refuge tout trempé et m'avoir séché un peu, je décide d'explorer les alentours, même si le brouillard cache une grande partie du paysage. Cependant, j'ai découvert cette roche qui au départ, je croyais simplement peinturée en rouge, mais ce n'est pas le cas. C'était bel et bien la couleur du minéraux qui la compose.

En soirée, après le souper, le soleil réussi finalement à percer les nuages. Espérons que ça soit bon signe pour qu'il n'y ait pas de pluie le lendemain.

Jour 2
Trajet : Hrafntinnusker - Hvanngil
Altitude la plus élevée : 1036 m
Dénivelé positif : 442 m
Dénivelé négatif : 949 m
Niveau : intermédiaire

Début de la deuxième journée du trek avec le soleil qui se pointe à l'horizon pour la première fois depuis que je suis arrivé en Islande. Pendant que mes compagnons de randonnée dorment encore au refuge, j'en profite pour observer le lever du soleil. Je suis surpris de constater que même s'il est juste un peu plus tard que 5 h AM, celui-ci est déjà assez haut dans le ciel.

Avec les rayons du soleil qui illuminent le sol et qui lui donne une apparence orangée, j'ai l'impression que je me retrouve sur la planète Mars. Moi qui voulais être dépaysé, je suis comblé.

En voyant ce panorama, c'est l'image que je me faisais de l'Islande avant de venir sur place.

Le plus impressionnant dans ce début de journée est le contraste entre les couleurs qui crée une belle ambiance.

La randonnée se poursuit vers les sommets au loin. Jusqu'à présent, le sentier est facile et sans aucun obstacle majeur. En fait, si vous êtes plus habitué comme moi à randonner dans les Adirondacks ou dans le montagnes blanches aux États-Unis, vous trouverez le trek du Laugavegur plutôt relaxant, même si certains passages peuvent être plus inclinés, comme lors de la dernière journée.

À environ 3,75 km du départ de la section à parcourir aujourd'hui, nous allons sortir du sentier officiel du Laugavegur pour faire du hors piste afin d'aller observer de plus près des geysers.

À ce moment-ci du trek, je m'imagine très bien être à la Terre du Milieu dans Lord Of The Rings sans ces panoramas volcaniques et mon groupe de randonnée que je surnomme la communauté de l'anneau.

Encore aujourd'hui, les geysers sont au rendez-vous, toujours aussi nauséabonds que la veille. Il ne faut surtout sous-estimé qu'ils sont dangereux puisque l'eau qui y surgit est brûlante.

Après avoir marché à travers les geysers, je traverse un col, situé à 1036 mètres d'altitude, qui donne un superbe panorama sur la région d’Álftavatn (c'est-à-dire le lac des Cygnes en français). Au loin, nous apercevons les glaciers Mýrdalsj.kull et Eyjafjallajökull.

De retour sur le chemin officiel après avoir fait un peu de hors piste. SI vous vous posez la question de savoir si le parcours est facile à suivre sur la majorité du trek, celui-ci est bien balisé et sans la présence d'arbre pour obstruer la vue, il est presque impossible de se perdre.

Autre point de vue sur la région d’Álftavatn.

Probablement la plante la plus haute que j'ai vu depuis le début du trek. Jusqu'à présent, la seule végétation qui semble vraiment pousser en Islande est la mousse. Nous pouvons apercevoir quelques plantes et fleurs à l'occasion, mais c'est tellement rare que lorsque l'on en voit une, ça devient un évènement.

Une première pour moi : une traversé de rivière.Il ne faut surtout pas sous-estimé le danger avec le courant qui est toujours plus fort que l'on s'imagine. Mais surtout, avec cette eau provenant des glaciers, celle-ci est glaciale. Ça surprend lorsqu'on y plonge les orteils.

La randonnée se poursuit avec la descente vers la région d’Álftavatn. Au lieu de poursuivre sur le sentier officiel du Laugavegur, nous faisons une fois de plus du hors piste pour remonter vers un plateau montagneux. Comme c'est souvent coutume dans ce pays, le soleil à décidé de laisser toute la place aux nuages.

Même si je suis en Islande, il ne faut pas que j'abandonne mon habitude de photographier des champignons.

Une fois arrivé au refuge de Hvanngil, j'en profite pour contempler le paysage dans de nombreuses minutes pendant que mes compagnons de voyage sont déjà à l'intérieur en monde repos.

Autre point de vue devant le refuge avec un arc-en-ciel qui se dessine timidement à l'horizon.

Jour 3
Trajet : Hvanngil - Emstrur
Altitude la plus élevée : 678 m
Dénivelé positif : 700 m
Dénivelé négatif : 1300 m
Niveau : facile – intermédiaire

Les jours se suivent mais ne se ressemblent pas. Après une journée majoritairement ensoleillée la veille, nous avons droit à une matinée dans un brouillard assez épais.

C'est maintenant le moment de la traversé du désert de cendres noires de Mælifellssandur. Le brouillard donne une ambiance apocalyptique au paysage.

Même si c'est un désert, il y a quand même quelques traces de végétation à quelques endroits.

Petite pause à la rivière Innri-Emstruá. Le paysage me rappelle ceux observés dans le film de science-fiction Prometheus.

Le parcours se poursuit avec du hors piste afin de découvrir d'autres panoramas qui font très "illustrations fantaisies.

Ce qui est merveilleux jusqu'à présent pour ce trek, c'est que les paysages varient beaucoup d'une journée à l'autre.

Une fleur de couleurs qui se démarque dans cet environnement vert et noir. Ça mérite un cliché !

Après la traversé du désert de cendres noires de Mælifellssandur, me voici rendu sur une grande plaine verte.

Après la traversée d'une plaine verdoyante, nous voici maintenant rendu à randonner parmi plusieurs moraines. Pour ceux qui ne le savent pas, une moraine est un amas de débris rocheux transporté par des glaciers. J'avais cette impression de marcher dans une carrière avec un paysage grandiose au loin.

C'est la descente vers les moraines avec le glacier Myrdalsjökull qui commence à se dessiner à la droite de l'image.

Aucune idée du nom de cette plante, mais ce gros plan de celle-ci me fait penser à une bactérie ce que je pourrais observer dans un microscope.

Un petit classique de randonnée : un portrait de mes bottes. Au loin, on peut observer le glacier Myrdalsjökull, le quatrième plus grand d'Islande, qui a une superficie de 596 km2.

De l'autre côté du col, le décor devient magique avec ces percées de rayons de soleil qui illuminent les montagnes vertes.

Il y a un sentiment d'être complètement isolé du monde entier qui se dégage lors des ce trek.

Jusqu'à présent, le trajet de la journée est facile. La grande majorité du temps, la randonnée se fait sur un terrain plat avec parfois quelques pentes. Donc, pas besoin d'une préparation olympique pour faire ce trek. Il faut seulement être en forme puisque l'accumulation des distances à chaque jour peut épuiser certain à la longue.

À environ 1 km du refuge Ermstrur où je passerai la nuit se trouve les gorges de la Markarfljót. Profondes de 200 mètres et se seraient formés il y a environ 2000 ans après une grande éruption volcanique.

Autre pont de vue des gorges de la Markarfljót. Le paysage me semble complètement irréel et féérique.

Jour 4
Trajet : Emstrur - Thórsmörk
Altitude la plus élevée : 510 m
Dénivelé positif : 1000 m
Dénivelé négatif : 1080 m
Niveau : facile

C'est parti pour la quatrième journée du trek. Dans la première section de la randonnée d'aujourd'hui, l’itinéraire suit en partie les gorges de la Markarfljót vue en fin de parcours la veille. Le paysage en est un de contraste avec ce noir et ce vert qui se côtoie. Et pour comme une grande partie de ce trek, le soleil se fait timide. Selon les gens croisés depuis le début de l'aventure, l'été se ferait toujours attendre en Islande cette année puisque le soleil et la chaleur s'y font très rares.

Auj

C'est maintenant le moment de la traversée des ravins d’Emstrur. Heureusement que cette fois-ci, il y a un pont pour le franchir la rivière.

Autre point de vue de la rivière à partir du sentier.

1,5 km plus loin se trouve un point de vue offrant un panorama sur la vallée. À partir de ce point, le dénivelé du sentier sera relativement plat pour la grande partir de la randonnée de cette journée.

Plus le trajet avance aujourd'hui, il y aura de la végétation et même quelques petits arbres à l'occasion.

Petite pause pour admirer le décor et ranger la caméra. Après toute ces photos, je décide de prendre un petit congé de celle-ci pour juste profiter de la promenade. Le paysage de la photo est assez représentatif du reste de la journée avec ces montagnes, cours d'eau, mousse vertes et ciel gris.

Jour 5
Trajet : Thórsmörk - Skógar
Altitude : 1065 m
Dénivelé positif : 900 m
Dénivelé négatif : 1200 m
Niveau : intermédiaire

Début de la dernière journée de ce trek. Jusqu'à présent, celui-ci se déroule trouve rapidement à mon goût puisqu'il y a trop de paysages à explorer pour le nombre de jours que je suis présent là-bas. Ce qui fait du bien ce matin, c'est de revoir le soleil. L'Islande, c'est magnifique, mais le soleil n'est pas toujours au rendez-vous.

Le trajet d'aujourd'hui est le plus long avec presque 24 km à parcourir et 900 m de dénivelé positif à faire. Ce dénivelé se fait dans les premiers 8 km et ensuite, c'est une descente jusqu'à la fin du trajet. Ce premier 8 km correspond à l'ascension du col de Fimmvörðuháls qui est un volcan qui a fait irruption en 2010.

Point de vue durant l'ascension col de Fimmvörðuháls.

Après cette première ascension, le sentier se poursuit sur le plateau du Morinsheiði.

Point de vue à l'autre extrémité du plateau du Morinsheiði. Il s'agit du passage le plus vertigineux du trek.

Dernière ascension du col de Fimmvörðuháls avec le plateau du Morinsheiði à la droite de l'image.

Autre point de vue sur le plateau du Morinsheiði à la droite de l'image.

C'est maintenant l'heure de faire la traversé du champ de lave qui fut provoqué par l'irruption volcanique en 2010. Avec cette lave figée, j'avais le sentiment de marcher à travers des monticules de débris d'asphalte.

Vue sur le cratère Móði, qui s'est formé suite à l'irruption volcanique.

Une fois sortie du champs de lave, le terrain redevient plus plat avant quelques passages plus abruptes sur la glace et la neige. Aussi un des rares endroits du très où le sentier est balisé.

Après col avec le champs de lave et d'une incursion rapide sur un glacier, l’itinéraire se poursuit par la descente le long de la rivière Skógá. Durant cette section, il est possible de voir une multitudes de chutes d'eau et de cascades

Petite pause pour faire une photographie macro de la flore islandaise avant la fin du trek.

Après environ 12 km de descente, l'océan se point le bout du nez, ce qui signifie que la fin du trek du Laugavegur est pour bientôt. Ces cinq jours m'ont rappelé à quel point je suis dans mon élément lorsque je pars à l'aventure en plein air afin de découvrir les beautés que Dame nature nous offrent.